Mairie de Vémars

Accueil » Historique

HISTORIQUE

Aux confins de la Vieille France, du Valois et du Multien, nos ancêtres ont su choisir le site de leur habitat. Au milieu de la plaine qu’ils défrichaient, au bord du ruisseau, à l’abri des vents froids, Vémars est depuis quinze siècles toujours aussi accueillant. Hors des voies antiques, c’était un site agraire par excellence. Implantée au carrefour des chemins ruraux, l’église Saint-Pierre et Saint-Paul avec sa pittoresque place fut de toute ancienneté le coeur géographique, religieux et humain de notre village.

 

A l’extrême sud du territoire communal, la belle ferme de Choisy aux Boeufs était un domaine cistercien de Chaalis, le fief des Carnaux faisait dès le XIII è siècle de l’abbaye de Sainte Geneviève de Paris l’un des plus gros propriétaires fonciers, avant que, par un long travail de regroupement féodal, la seigneurie unifiée soit dans les mains de la famille Saintcot puis, par alliance, dans celles de la Tour d’Auvergne, émigrés Outre Manche en 1789.

La Jacquerie (1358), la guerre de Cent Ans (1410), la Ligue (1600), la Fronde (1650), autant d’épreuves qu’ont subies les Vémarois, avant qu’ils expriment leurs doléances, préludes à la grande Révolution, initiatrice de la première République. Vint ensuite la délicate période post-révolutionnaire et ses fluctuations politiques puis, après la défaite de Waterloo, l’occupation de Vémars par les armées alliées contre Napoléon 1er.

Hors de ces dramatiques moments, les cinq-cents âmes qui vivaient ici craignaient surtout la famine et l’épidémie. Avoir la force et la santé pour travailler la terre, cultiver son jardin, élever ses animaux domestiques, c’était le bonheur quotidien d’un Vémarois sans ambition, vivant au rythme des saisons, au sein d’une nature dont il faisait partie. Après la messe, le repos dominical au cabaret pour jouer aux dés ou aux cartes, la partie de « soule », ancêtre du football, le tir à l’arc et ses festivités périodiques dans l’attente du 29 juin, fête patronale de Saint-Pierre et ses antique rite, tels étaient les loisirs qui suffisaient à son bonheur.

Sous l’Ancien-Régime, il était parfois invité à écouter sur le parvis de l’église les décisions le concernant et, plus rarement, à en débattre. Dans la période moderne la gestion locale fut le plus souvent confiée aux bourgeois et aux commerçants, avant que, le progrès social aidant, le Vémarois de base mît le pied au Conseil Municipal. Dirigées le plus souvent par les cultivateurs et les gros propriétaires, les municipalités successives ont connu de multiples problèmes : moyens de communication (routes, postes, téléphone) ; éducation (écoles, sports) ; salubrité (eau, assainissement, hygiène, prévention) ; secours (police, pompiers) ; mode de vie (habitat, électricité, gaz) avec comme “leitmotiv” dans les registres municipaux, le manque de moyens. En marge de ces actions nécessaires, les acteurs de l’ombre furent le curé, l’instituteur et le secrétaire de la mairie.

Comme d’autres villages, Vémars a connu les séquelles des guerres de 1870, de 1914 et 1939, sans oublier les « événements » d’Afrique du Nord, avant de connaître une évolution démographique qui, par des urbanisations partielles parfois contestées, nous a menés à près de 900 habitants, puis à plus de 2200.

Les implantations de l’autoroute A1 puis des trois voies ferrées du TGV Nord ont apporté à Vémars quelques nuisances et quelques avantages. Avec peu de troubles, la proximité de l’Aéroport Charles de Gaulle a généré quelques emplois. Mais nous manquons à la fois d’équipements et de moyens financiers.

Vémars est cependant un lieu où, depuis deux siècles au moins, il fait bon vivre. Quelques belles résidences y sont implantées avec un cadre naturel très agréable. Propriété de la famille Bouchard puis, par alliances, de Madame François Mauriac, le domaine de la Motte acquis par la commune est devenu son centre administratif. Les murs de cette maison sont d’autant plus imprégnés du souvenir de ce Prix Nobel de littérature qu’un musée y est installé. Il repose dans notre cimetière, dans le caveau familial. L’ensemble constitue un patrimoine culturel qu’il convient impérativement de mettre en valeur. Plus généralement, notre village dans son écrin de verdure est un site pittoresque et attrayant dont il faut à tout prix conserver le caractère.